En cuisine

La semaine dernière j’ai suivi un stage de pâtisserie / transformation du miel.
Au programme : confection de nougats, bonbons, guimauves, pâtes de fruits, etc…
Ne soyez pas surpris si dans les semaines à venir je mets en pratique ce qui j’y ai appris.

C’est la chandeleur ça tombe bien. On commence donc cette semaine avec du caramel au bon miel de Touraine. A noter que ça fonctionne aussi très bien en nappage sur les fondants au chocolat ou sur la brioche.

Rendez-vous tous les quinze jours sur les marchés de Montlouis-sur-Loire le vendredi (16h-19h) et sur le marché de Véretz le dimanche matin (9h-12h)

Coup de gueule

Et voilà la mauvaise nouvelle de ce début de saison qui arrive. Hier je me suis rendu sur un rucher situé dans une petite forêt d’acacia et de châtaigner. Petite visite de contrôle pour voir si les dernières gelées matinales n’avaient pas grillé les bourgeons d’acacias.
Et là, surprise : en arrivant sur place j’ai d’abord cru que je n’avais pas pris le bon chemin car je ne me reconnaissais pas. Finalement c’est la pancarte « attention abeilles » qui m’a aidé à réaliser que j’étais bien au bon endroit … devenu en à peine 3 semaines, un îlot de quelques arbres entourés par un champ de ruines.

coupe rase 2023

Pour ce genre de situation, je trouve que la photo ne rend malheureusement pas bien « l’ambiance » ou la sensation que l’on éprouve lorsque l’on est en face d’un tel paysage.
Je vous avoue que je suis resté un moment avec la gorge serrée et les yeux humides, assis sur un tronc coupé (c’est très pratique pour ça une coupe rase, ça fait plein de petits sièges en forêt!).

Au printemps 2022, déjà 2 ha de cette forêt avaient déjà été rasés, cette année c’est bien 5 ou 6 ha qui ont disparu. Si la machine à dollars se remet en route au printemps prochain, ce petit bois aura été rayé de la carte en 3 ans.

Si on laisse la nature faire, les acacias repousseront probablement assez rapidement et les châtaigniers suivront peut être. J’ai quand même très peur qu’on ne laisse pas la nature faire son travail mais qu’à la place soit planté du pin (beaucoup plus rentable économiquement pour le négociant en bois) …

Pour tous les pollinisateurs sauvages et les autres organismes vivants qui étaient dans le coin, autant dire qu’on s’en fou.

Heureusement pour se remonter un peu le moral il y a Francis Hallé (https://www.foretprimaire-francishalle.org/ )

Les défis de l’apiculteur

Pour les abeilles « domestiques » les dégâts de cette coupe rase sont moins graves. Changement d’emplacement et ce sera résolu. Mais quand même en tant qu’apiculteur les défis sont multiples :

  • Positionner les abeilles sur des ressources sauvages : elles sont de plus en plus difficiles à trouver dans notre région et les quantités de miel produites y sont plus faibles et très inégales en fonctions des années.
  • Positionner les ruches sur les grandes cultures : quasiment impossible d’y échapper. Les quantités de miel y sont plus importantes mais les abeilles s’en remettent plus ou moins bien suivant les cas. En ce moment par exemple ce sont les traitements sur les blés qui font des dégâts (et oui une abeille ne butine pas le blé, mais elle va fréquemment boire la rosé du matin dans les champs qui ont été traités).
  • Essayer de ne pas tomber avec nos abeilles dans les mêmes pièges/dérives que l’agriculture productiviste.
  • Faire du bio ? Les quelques courageux qui s’y sont lancés ont bien du mal aujourd’hui à vendre leurs produits à sa juste valeur. Surtout en respectant un cahier des charges bio assez discutable.

Et c’est là que le coup de gueule commence.

D’un coté tout le monde se scandalise de découvrir fin mars que presque la moitié des miels importés ne sont pas des vrais miels (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/dans-la-peau-de-l-info/dans-la-peau-de-l-info-ce-qu-il-faut-savoir-des-fraudes-dans-les-pots-de-miel_5713928.html ).

Mais de l’autre on ne se donne ni les moyens d’éviter ces importations, ni les moyens de protéger notre environnement et de protéger le vivant au sens large. Les générations précédentes avaient pour eux l’argument de ne pas connaître les effets de leurs actes sur la nature, mais ce n’est plus notre cas.

En guise de conclusion

Ami(e)s consommateurs et consommatrices de miel, je vous propose 2 solutions pour anticiper et préparer vos papilles gustatives à l’AVENIR (âmes sensibles ne lisez pas la fin!)

  • La recette de miel fait maison (50% eau, 50% sucre) ce n’est pas compliqué et en plus ça soutiendra la filière betterave française qui en a bien besoin depuis que de vilains écolos lui interdisent d’utiliser les néonicotinoïdes.

Début de saison en demi-teinte

ça y’est c’est début avril la saison d’apiculture débute.
Les ruches sont pour certaines sur les fruitiers depuis quelques semaines.

Pour les autres c’est la proximité du colza qui devrait les « booster » en ce début de saison. Les hausses ont été posées cette semaine … encore un peu de patience et le miel de printemps crémeux ne devrait pas tarder à arriver.

Et du coup en lisant ces quelques ont se dit chouette ça débute bien, alors pourquoi ce titre? Et bien je vous invite à lire l’article (Coup de gueule)

Premiers rayons de soleil

Un beau soleil mais pas plus de 10 degrés. Ca suffit largement pour les premières sorties et la récolte des premiers pollens . Aujourd’hui les filles sont allées faire leurs courses en prévisions des prochains jours de pluie.

Voilà l’été / fin de saison

Eh voilà, avec presque 3 semaines d’avance par rapport à l’année dernière le miel d’été est arrivé. Pour ceux qui l’aiment liquide c’est le moment de le déguster; pour ceux qui le préfèrent cristallisé il faut attendre encore un peu mais ça devrait arriver assez vite.

Qui dit miel d’été dit également fin de saison apicole. L’activité des ruches a déjà commencé à diminuer (beaucoup moins de fleurs et des journées plus courtes).

Bilan de saison plutôt très positif dans mon cas : l’objectif d’augmentation de cheptel est atteint, tout en récoltant plus de miel que prévu.

Un petit pensée quand même pour les apiculteurs plus au sud qui ont souffert de la sécheresse et du manque de ressources « sauvages ».

Suite en 2023.

Stop aux préjugés.

Essayez de chercher des photos d’apiculteur sur internet, en général vous tomberez sur des photos de gens tous plus souriants les uns que les autres et toujours au soleil. Dans l’imagerie populaire c’est vrai que l’apiculteur a plutôt tendance à se la couler douce au soleil (moi aussi j’y croyais avant).

En réalité ça ressemble à ça l’apiculture :

Autant dire qu’à 4h du matin j’ai plutôt le sourire d’un mort vivant, mais il n’y a pas trop le choix. Pour transhumer les ruches vers de belles contrées pleines de nourriture, il faut les fermer avant que les abeilles ne sortent …. donc avant le lever du soleil.

La récompense n’est pas loin quelques heures plus tard lorsque le soleil fait son apparition.

Les plus observateurs auront noté que cette année la floraison des tournesols est très précoce.

En attendant l’acacia

et la lumière fut

La miellée d’acacia est toujours très attendue par les gourmands.
C’est pourtant l’une des plus capricieuses et des plus aléatoires. Pour avoir du miel d’acacia il faut du soleil au bon moment, de l’eau juste ce qu’il faut (pas trop non plus pour ne pas « rincer » les fleurs), et surtout pas de gelée.

Cette année les gelées de fin mars n’ont pas fait trop de dégâts. Le soleil est là. Mis à part le manque d’eau qui pourrait limiter la quantité de nectar, les conditions semblent réunies pour avoir une récolte.

Les filles sont déjà au boulot.

Essaimage naturel

Un peu de culture aujourd’hui. L’essaimage, c’est le moyen qu’ont trouvé les abeilles pour multiplier les colonies. Lorsque une colonie est très forte (beaucoup d’abeilles), la reine quitte la ruche avec la moitié des abeilles (et des provisions). Elle laisse la ruche aux abeilles restantes qui vont élever une nouvelle reine.

Lorsque l’essaim vole, c’est assez impressionnant et très bruyant, par contre une fois posé c’est tellement discret qu’on peut passer à coté sans s’en apercevoir.

Le miel de printemps est arrivé

Voilà tout est dans le titre.
Après un joli mois d’avril bien chargé, la première récolte à eu lieu.

Vous pouvez allez jeter un coup d’oeil dans la boutique (Miel de printemps) pour les photos.
Ce miel à été brassé à froid et lennnntement afin qu’il ne durcisse pas trop et qu’il garde une consistance crémeuse. A vos tartines.